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Bonjour à tous

Les Huot

On ne sait au juste à quel moment l’ancêtre Nicolas Huot dit Saint-Laurent débarqua en Nouvelle-France. Quant à savoir quand et comment il a été recruté, la question reste entière. Cet homme a légué son patronyme et son surnom à des milliers de Québécois, mais il n’est pas l’unique ancêtre des familles Huot et Saint-Laurent qui, chacune, ont compté sur l’apport de Français venus d’Anjou, de Bourgogne, de Normandie et du Languedoc.

À travers les faits et gestes de Nicolas Huot dit Saint-Laurent et ceux de ses voisins et amis, on ne soulève malheureusement qu’un coin du voile. On sait, grâce à une affaire judiciaire survenue en 1667, qu’il était au pays dix ans plus tôt au moins, travaillant à titre de serviteur et d’engagé de Jean Bourdon.

Ce dernier arrivé en Nouvelle-France en 1634, s’est vu octroyer quantité de terres dont la plupart ont, bien sûr, été confiées à des Français désireux de s’habituer au pays et de devenir habitants. Après 1657, Jean Bourdon consacra plus de temps à ses terres. Est-ce à cette époque que Huot commença à travailler pour lui ? Ce pourrait être un peu plus tôt puisqu’en 1658, c’est en homme libre qu’il passa un contrat de menuiserie dont les cosignataires sont Charles Pouliot, Claude Charron et Guillaume Couture. S’il était lié par un contrat de cinq ans, Nicolas a pu débarquer à Québec en 1650 et si son engagement était de trois ans, on peut situer son arrivée aux environs de 1655.

La première inscription de Nicolas Huot dit Saint-Laurent aux registres religieux de la Nouvelle-France a lieu le 25 juillet 1662, à Québec, lorsqu’il épouse Marie Fayette. Parmi les témoins on remarque Jean Bourdon et Charles Aubert. L’inscription du couple est fautive. Huot s’y trouve nommé Nicolas Viot dit Saint-Laurens. Originaire de Paris, paroisse Saint-Germain l’Auxerrois, il déclare être le fils de Laurent Viot et d’Aimée Beauvilain. Les recensements nous diront qu’il est né entre 1626 et 1629. L’un des aspects intéressants de l’union de Huot et de Marie Fayette réside dans les deux alliances que dette dernière faillit conclure.

Arrivée vers 1661 ou plus tôt, elle a vu le jour à Paris du mariage d’Étienne et Anne LeCoche. On la dit fille du roi, mais Sylvio Dumas, auteur d’une étude sur ces immigrantes, n’en parle pas. Marie Fayette, deux fois, donna sa main. Le colon Jean Durand est le premier élu et leur contrat de mariage, daté du 3 octobre 1661 est annulé le 12 janvier suivant. Quelques jours plus tard, soit le 23 janvier, Marie promet d’épouser Charles Pouliot, celui que l’on a rencontré en 1658 lors de la signature d’un contrat de menuiserie. On ne sait pas ce qui provoque la rupture de Charles et de Marie qui vont faire leur vie séparément.

Après leur mariage, Marie et Nicolas Huot s’établissent sur la côte de Beaupré, vraisemblablement au Château-Richer où Nicolas devient officier de justice, exerçant sur la côte, la fonction de huissier. Une querelle survenue entre lui et Abel Sagot et portée devant le Conseil souverain le 26 juillet 1664, nous apprend que Sagot auquel Huot devait « un minot et trois mesures de blé d’inde et cent sols pour ses journées de travail », aurait traité Huot de voleur. Ce procès où les deux hommes gagnent leur cause nous montre que Huot possédait déjà une terrre en culture et qu’il était assez prospère pour s’adjoindre un défricheur. Huot, à titre de huissier, est également chargé des criées et des annonces publiques officielles et en 1667, lorsqu’il revient devant le Conseil souverain, on apprend qu’il est également « sergent en la seigneurie de Beaupré ».

Ce qui le ramène devant le tribunal, c’est une autre cause d’injures et de calomnies où, à nouveau, il joue les rôles de victime et d’agresseur. De quoi s’agit-il ? Nicolas Huot, qui semble avoir eu la langue bien pendue, aurait injurié Catherine Caron-Dodier, Marie Trottin-Bouchard, Anne Saint-Denis-Migneron et Suzanne Rocheleau-Boutin. Ces dernières complotèrent une attaque à coups de bâtons contre Huot qui naturellement, porta plainte. Les péripéties de l’affaire sont nombreuses. Sa tendance à employer des expressisons insultantes contre ses vis-à-vis l’entraîne à blesser le sieur Chartier de Lotbinière devant qui il doit s’agenouiller et demander pardon.

L’emploie de termes qualifiés d’injurieux et de diffamatoires met en péril la fonction de Huot qui se voit interdire, le 27 juin 1667, de faire aucun acte de justice. Également condamné dans le litige original contre ses voisines, il revient demander la tenue d’un nouveau procès à l’insue duquel, le 21 juillet 1667, les quatre femmes sont condamnées à lui demander pardon publiquement devant au moins six personnes et à payer une amende applicable à l’œuvre de l’église Sainte-Anne du dit Beaupré.

Ces événements ont peut-être incité Nicolas Huot à s’établir ailleurs. On le verra aller successivement à l’Ile d’Orléans, à La Pocatière, à la Rivière-Ouelle et à Saint-Nicolas. Ce périple, s’il lui permit d’acquérir cinq ou six terres, ne lui permit pas de s’enrichir et, ses expériences devant les tribunaux ayant pris fin en 1667, on ne connaît de lui que ces transactions scrupuleusement relevées par le généalogiste Léon Roy. C’est grâce à cette recherche qu’on a pu situer le décès de l’ancêtre entre le 22 janvier et le 23 juillet 1693.

L’inventaire des biens du couple est dressé le 17 novembre 1696, par le notaire Charles Rajeot. Il reste alors peu de choses, sinon une terrre sans grande valeur à la Rivière-Ouelle. Pourquoi reste-t’il si peu de biens immobiliers ? Parce que Marie Fayette, prévoyante, avait vendu à Pierre Racine, par un contrat du 8 octobre 1694, une terre située à Beaupré, dans la paroisse du Château-Richer. Le but de cette transaction avantageuse, réalisée pour une somme de 1400 livres : régler les dettes de la communauté et constituer, avec la permission des enfants majeurs, une rente destinée à l’établissement futur de leurs jeunes frères et sœurs.

Marie Fayette est décédée à Saint-Nicolas, au mois d’avril 1713. Elle avait donné naissance à sept filles et à quatre fils. L’ainée, Jeanne et le cadet Ignace-François n’ont pas atteint l’âge adulte. Les autres ont fait alliance avec les Durand, Pelletier, Mériault dit Laprairie, Boucher, Vaillancourt, Roignon, Faveron, Cadoret, Cochon, Ayot et Genest-Labarre.

Dictionnaire Jetté p.581 mentionne :
Huot dit Saint-Laurent, Nicolas, fils de Laurent et Aimée Beauvilain de St-Germain. d. entre 18 octobre 1689 et 24 octobre 1694 à Rivière-Ouelle ou St-Nicolas. Marié le 22 juillet 1662 à Québec, ct. daté du 1 juin devant le Notaire Vachon, à Marie Fayet, fille du bourgeois Étienne et Anne de Coze de St-Sauveur, Paris, s. 6 avril 1713 à St-Nicolas (65 ans).

Les 10 premiers enfants sont tous nés à Château-Richer.
1. Jeanne, n.26 b. 27 novembre 1662, s. 14 janvier 1663,
2. Marguerite, n. et b. 18 février 1664, m. 1685 Nicolas Durand,
3. Marie-Anne, n. 8 b. 9 janvier 1666, m. 1689 Jean Pelletier,
4. Geneviève, n. 5 b. 7 février 1668, m. 1699 Pierre Mériault,
5. Madeleine, n. 15 b. 17 février 1670, m. 1695 Michel Boucher,
6. Charlotte, n. 28 février b. 11 mars 1672, m. 1694 Roger Gauthier, m. 1701 Jean Vaillancourt,
7. Laurent, n. 29 b. 30 janvier 1673, m. 1699 Marie-Françoise Faveron,
8. Joseph, n. 6 b. 13 octobre 1675, m. 1708 Geneviève Cauchon,
9. Nicolas, n. 7 b. 8 juillet 1678, m. 1711 Marie-Louise Hayot,
10. Françoise, n. 1 b. 2 mai 1680, m. 1700 Jacques Genest,
11. Ignace-François, n. 9 La Pocatière, b. 11 octobre 1682 Québec.

Source : Nos Racines No. 125

Références à Jetté : Bertrand Fleury

 Lettre H

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